vendredi 29 mars 2013

Nanga deef,

Suite et fin donc de ma chevauchée, je suis en Guyane, et oui! Ceci sera mon dernier article avant peut-être de reprendre la route et la plume sur les chemins d’Amérique du Sud. Pour le moment, la mission est très simple, renflouer mon compte en banque!

Ma traversée de l'Atlantique s'est effectuée en avion, à mon grand regret. Mais je ne me sentais pas d'attendre à Dakar pendant des semaines encore. Sachant que cette ville n'est pas des plus agréables à vivre, à moins peut-être de s'être greffer un masque à gaz et condamner ses conduits auditifs... J'ai donc fais le choix au bout de deux semaine d'une attente vaine et oisive de prendre un billet d'avion et de filer avant mon départ en Casamance (c'est le sud du Sénégal séparée du reste du pays par la Gambie).
Pour la petite histoire, j'ai rencontré là-bas, peu de temps avant mon départ, un couple et leur deux enfants qui s’apprêtaient à partir avec leur voilier en Guyane. Ils pouvaientt m'amener qui plus est! Oui mais.... je n'avais évidemment pas pris d'assurance annulation sur mon vol, arghhhhhhhh!

Quitter Dakar a été pour moi un grand soulagement, marre de la ville, de l'attente, du sur place.

Une correspondance en bateau existe entre Dakar et Ziguinchor, la voyage de 16H se ponctue d'une remontée splendide d'un fleuve bordée d'ïle et de mangroves et du salut spectaculaire des dauphins, pas dégueu... Sur le bateau je retrouve une cycliste, déjà entraperçue au cercle de voile de Dakar. Elle vient de France, et à peu de chose près, à réaliser le même parcours que moi. Je passerai  le reste de mon séjour avec elle, sa soeur et son ami qui nous rejoigne après avoir rallier la Casamance en vélo par la Gambie (ils viennent également de France en vélo en ayant effectué un très léger détour par la Turquie!).
Autant dire que pédaler en groupe me fait extrêmement plaisir. Et la région s'avère paradisiaque. La nature est généreuse, les gens sont d'ailleurs autosuffisant au niveau alimentaire et ce dans un rayons d'un kilomètre autour des maisons (pourtant les ONG s'y pressent, le lieu étant suffisamment glamour pour y pratiquer confortablement le don de soi...). Tout la bas pousse à profusion, y compris le vin (le bounouk) qui est récolté sur les palmiers! Oui, oui, récolté à 10 mètres de hauteur et immédiatement prèt à être dégusté...

L'ambiance tranche avec le reste du Sénégal, peu de sollicitations, une hospitalité à la hauteur de la Teranga Sénégalaise. Et comble de la joie, allégresse absolue, la région est remplie de rivières et des poissons qui vont avec! Olivier qui nous accueille pendant 5 jours est férue de pêche et m'initie à l'art de ne pas rentrer bredouille. Bredouille dont je m'étais jusqu'alors fait une spécialité...
chez Olivier, côté mangrove

Olivier et Guillaume après la longue danse des funérailles

Funérailles du chef de village d'Edyoungou, très très impressionnant, d'autant plus lorsqu'on y participe.
L'ensemble ou presque des danseurs se préparent en picolant consciencieusement du vin de palme depuis des heures... 2H de danse et une certaine célébrité acquise en Casamance, car les gens affluent de toutes la région pour la cérémonie.

Pirogue, mangrove, pêche, amis, on frôle la perfection

Chez Olivier côté cour


Notez la boue dont je suis enduit, qui participe à ma sensation de bien-être...

retour/course contre la montre au coucher du soleil

campement carte postale

no comment
Mon vélo à suivi outre atlantique, promesse d'une nouvelle balade en Amérique du Sud...
A la prochaine