mardi 8 janvier 2013



Du vrac encore, j'arrive pas à faire mieux!

Mon arrivée à Rabat est chaotique. La nationale entre Méknes et la côte commence à me lasser, la circulation se densifie. Je ne veux pas arriver par la ville, guidé par les pots d'échapement. Surtout je veux d'abord retrouver l'atlantique sans les immeubles. Je décide donc de contourner par le nord. Ma carte indique une gigantesque forêt de chêne liège. Yalaaa, je fonce. Un peut trop d'ailleurs car j'en oublie de prendre de l'eau et de quoi me rassasier. Et puis je fais un peu trop confiance à mes talents linguistique... Le résultat tombe assez vite, je suis perdu sans bouffe mais avec une gôurde au trois quart vide... La piste censément directe s'est Déjà divisé trois fois et je n'ai pu me fier qu'au soleil, de l'approximatif complet! Et pas âme qui vive pour venir tirer d'affaire davy crockett...La forêt est grandiose en revanche, un havre de quiétude, alternance de prairie et de chênes majestueux. J'aimerai dormir ici mais à moins de tuer un mouton avec mon couteau fourchette... Je finis par croiser une sorte de ferme, mais visiblement les habitants l'ont désertée. Par contre les chiens sont là, prêt à féter l'événement que constitue mon arrivée!!! La meute hurlante approche mais par chance une voiture brinquebale au loin, je m'empresse de la rejoindre. Par signe le mec m'indique une direction et toujours par signe, un peu plus véhément ceux là, disperse les canidés. Je traverse quelques villages démunis, des toiles, des bâches, quelques parpaing pour les plus riches. Le soleil décline, la côte enfin, traversé d'un souk hebdomadaire, animé, très animé, ou je me restaure pour m'installer ensuite sur les falaises. J'ai droit au soleil couchant, des vagues parfaites. C'est romantique à souhait, même seul je m'en contente car, <heureux qui comme Ulysse retrouve la mer et son chemin, le ventre plein, l'esprit serein!> héhé.
Des rencontres impromptues, attendues, j'en fais tout les jours, au café, lors d'une pause,en roulant parfois (certains en scooter ou en voiture n'hésitent pas à me suivre, parallèles audacieuses, pour me poser des questions, me saluer, m;encourager). J'en raconte une, pour le moment et le personnage. Matin bleu, venté, je longe les falaises depuis 5 minutes. Un joggeur me croise, s'arrête pour m'expliquer que je fais fausse route. Ca commence mal, il s'attaque à mon sens inné de l'orientation... La conversation s'engage. Je lui montre mon lieu de villegiature de la veille. Il sourit, puis me déclare qu'il ne me fera pas payer l'amende. Ah bon?! Tu as dormi sous des millions d'étoiles. L'étoile à l'hôtel vaut 100 dirhams. Puis ils mime le calcul avec les doigts. Mon cerveau vient de s'allumer,je me marre et le suit, pour un demi tour bavard. Il philosophe, éclate de rire, méthaphorise, éclate de rire, me raconte ses différentes vies, incroyables! J'ai même pas remarqué qu'il m'a ramené à la route. Il part d'un coté, moi de l'autre. Il fait toùjours aussi beau, je souris...
Traversée de casablanca. Pas de photos et pour cause. J'ai Déjà fais une centaine de bornes. Le soleil décroit dangereusement. Je ne veux pas dormir en ville et pourtant je suis en plein dedans, avenues interminables, circulation folle et emcombrée, klaxons épileptiques, foule anonyme et pressée. Je veux en finir au plus vite, retrouver la quiétude de ma tente, la berceuse de la houle lointaine. Mon envie allièe à une certaine dose d'inconscience me vaudra une nuit tranquille, celle éspèrée et... la double occasion de concassée ma carcasse pas encore cabossée! Parce que je me suis rapidemment adapté à la conduite marocaine. A savoir que sur la route chaque espace peut (doit?) être comblé. Les centimètres qui séparent deux voitures est une porte qu'il faut franchir avant qu'elle ne se referme et avant son concurrent immédiat (qui peut être un piéton, un vélo, un quelconque engin motorisé ou à traction animale). Pour survivre il faut donc écouter avec attention les klaxons qui signale la vitesse l'intention et la position de son auteur, démultiplier ses yeux, un devant, un sur la gauche, l'autre sur la droite le quatrième dans le dos! Pas évident! Et comme parfois, par faiblesse, par négligence coupable sans doute, mon regard s'égare vers la gente féminine (qui en ville retrouve présence, corps, cheveux). Alors le drame n'est pas loin. Deux fois donc une voiture s'arrête sur la file de droite (la pratique est courante) je m'en aperçois qu'au dernier moment, virage sec! La deuxième fois je passe au milimètre entre deux voitures, celle dont l'arrêt inopiné me surprend et celle qui me double en écrasant son klaxon. Charme et danger de la mégalopole marocaine...
J'ai remarqué un truc, oui oui ça m'arrive. C'est l'hospitalité des gens, même commercants, dès lors qu'il n'est plus question de rapports marchands. Deux exemples, une boutique, j'y demande du pain. Le type n'en à pas, il ne peut me faire le prix spécial t'es pas d'ici (je suis mauvaise langue, mais souvent ça se passe comme ça, et je le comprends). Tant pis, je vais au café 100 mètres plus loin siroter mon thé. Le mec m'y rejoint 30 min plus tard, un pain dans une main, un sachet de dattes dans l'autre. Tiens c'est cadeau! Second exemple, je prend une petite soupe dans une gargotte. Je l'avale en discutant avec un client. Je paye, et ensuite le mec m'amène dans la cuisine et m'invite à partager un tajin avec lui et sa femme! Cette gentillesse continue de m'étonner, elle me régale.
J'ai adoré ces trois religieux, à píed, qui m'arrête en plein milieu de nulle part. Une fois les salutations de rigueur effectuée, il essaye au pied levé (les mains levés plutôt) de me convertir. Avec mes dix mots de vocabulaires, ils sont bien en peine de m'expliquer les vertus de la religion. Au final on se fend bien la poire, entre incompréhension et refus de ma part de sauver mon âme... Pas radin, peut être convaincu qu'ils ont semé en moi les graines de l'amour divin, il m'offre une lichette d'huile essentielle (enfin je pense que c'en était, senteur vanille je dirais) qu'ils me déposent au creux de la main. Ou alors, et je ne l'exclue pas, mon odeur indispose. Car dans la soirée je rencontre Mohammed à qui je demande si je peùx dormir dans son oasis (je suis pas difficile en oasis, des palmiers, une rivière, même sans désert pour moi c'est une oasis). Il accepte bien sùr. Revient le lendemain avec deux cadeaux, du pain et... de la poudre pour laver mes fringues! Que dois je en conclure?
Étonné aussi que je suis par ma consommation de pain, celui rond et plat d'environ 400 grammes. J'en mange un le matin avec du miel, un autre le midi avec le plat il fait office de fourchette (une réminiscence de l'enfance peut-être, j'adore mangé avec mes doigts), souvent un troisième dans l'aprèm remplie de tripes ou d'agneau et un dernier le soir. C'est pas moins d'un kilo et demi que j'ingurgite chaque jour! Je viens de faire le calcul, je suis abasourdi, stupéfait par mes capacités stomacales!
À l'heure actuelle je me trouve à Marrakech après avoir zigzagué (une autre façon, plus valorisante, de dire perdu) dans la campagne et m'être méchamment énervé hier ou j'ai parcouru 130 km. Je crâne, c'est mon record. Le paysage change doucemment, l'aridité gagne la campagne. Des arganiers, des palmiers sont les prémices du désert qu'il me tarde de découvrir.
Fanch rassure toi, je mange des légumes, autant que faire ce peut... Et je fais bien attention à moi, dans la mesure de ma confiance, naive sans doute, mais inébranlable en l'être humain. Vos mélodies m'acompagnent les gars. J'attends l'enregîstrement avec une impatience non feinte, héhé...
fruits et légumes en bord de route





La forêt de chêne liège ou j'ai erré quelques heures

Rabat au loin



C'est pour te prouver, Chloé, que j'ai suivi tes consignes. Les Oudayas à Rabat

Vue oblique d'une rue pas encore animée de Rabat

Très impressionnant les cimetières qui plongent vers la mer




Mon premier dromadaire!!!

Mohammed et son oasis




Un souk de campagne dont on n'imagine pas l'effervescence qu'il y règne le jour du marché  hebdomadaire



a bientôt

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