lundi 22 octobre 2012

Pédale douce

Loin de moi l'idée d'une annonce aussi fracassante qu'inattendue d'un changement d'orientation sexuelle. Non, non, je fais simplement référence à notre progression quotidienne, "nous nous passons de tous les luxes, hormis celui de la lenteur" (Nicolas Bouvier,"l'usage du monde"). Le voyage est maintenant telle que nous l'avions conçu, une avancée placide et sinueuse. le rythme nous appartient. 

Présentation en vrac des événements marquants:

Je commence par les deux nuits de repos chez Aurore et Julien. la deuxième nuit ils nous laissent leur maison "de toute façon elle est jamais fermée", j'adore! Je m'ébats (ça fais un peu clébard, mais objectivement je devais y ressembler) joyeusement sur le tapis moelleux qu'ils ont récupérer devant la préfecture de Niort. Monsieur le préfet à du goût... C'est serein comme ambiance, j'adore ces moments où chacun vaque à ses occupations dans l’atmosphère feutrée d'un logis, presque aucun mot, seul un fond musical invite à la concentration.
LE tapis


Arrivée en Charente, l’accueil est  admirable. Nous nous posons près d'une maison abandonnée, un petit monsieur dans sa petite voiture s'arrête, nous regarde et ne bouge plus. Je vais le voir, peut-être a t'il un endroit sec à nous proposer. Que nenni, il me propose un peu de colère, beaucoup de mépris. Il nous reproche d'être sur un terrain privé. Un joli terrain à vrai dire, des herbes folles, une maison abandonnée ou deux chats crevés exhale des parfums profonds et enivrants. Je lui propose de me lâcher et de retourner à la messe (on est dimanche) ou il se bercera de sermon sur le don de soi, la Générosité. J'ai déjà trouver meilleur comme réparti, j'admet... Mais je suis énervé,il fais déjà froid, la nuit tombe. On dégage sur une piste boueuse. Pour s'arrêter dans le marais poitevin au bord d'un canal. La bouffe le thé et le (...) sont avalés, go to bed. Autant la nuit est nature, animée pas les canards, ragondins, rats, lapins, autant le réveil est mécanique. Un bulldozer passe à quelques centimètres des tentes. 

Les nuits se succèdent sans se ressembler. Changement de décor au camping de la plage à la Rochelle. Nous squattons un squatte, établi sur les stigmates de la tempête Xynthia. La zone est classée noire. Le squatte lui est noir de monde, de chiens et de camions. Une fois passé le rideau de chien, les présentations faites, l’atmosphère se détend. Yorik, le "patriarche", nous guide vers notre suite, pas de fenêtre mais une vue splendide sur la mer. C'est simple la vie! Bizarrement c'est chez ces mecs habitués à bouger constamment que je perçois le plus d'incrédulité face à notre voyage, "3 ans en camion c'est long, alors en vélo!". Nous repartons avec des plans au Maroc, chez Mouna qui habite dans une maison, habitée jadis par Jimmy Hendrix, la vallée du paradis et l'oasis du visiblement célèbre Jimmy (un autre). On continue de se nourrir du récit des autres...


Home sweet home....

Et tant qu'à faire, un petit florilège de nos bivouacs:

Fanch me retrouvera en plein milieu de la nuit, à quatre patte, répétant "c'est quoi ce bordel"


La buvette de terrain de pétanque!!! Partagé avec deux espagnols dormant dans leur voiture. Ils campent ici depuis deux mois!

J'ai pas réussi à retourner la photo, ceux qui ont un ordi portable peuvent le tourner vers la droite. Notre nuit la plus pouilleuse, sous le porche du "pôle senior" de Blanquefort.


La Charente remonte dans mon estime, les rencontres sont chaleureuses, inattendues. Comme "David de Saujon", un fort en gueule, ancien de l'armée, un speed que je qualifierai de peu naturel... Et une gouaille! Il nous admirent autant qu'il se fout de notre gueule. Et puis Françoise, qui nous ramènent chez elle pour un café, galette et une discussion sur l'hospitalité.

Je déplore, seulement, le changement climatique qui nous offre une mousson girondine (et charentaise). La pluie ne laisse aucun répit à nos affaires détrempées. Le résultat olfactif est enivrant...







Je suis un peu piégé, j'écris dorénavant sur le site de geocyclab. J'ai l'impression de me répéter et comme la sénilité ne m'a pas encore rattrapée c'est un peu troublant. Dans l'attente de mon road trip en solitaire (je suis en road triple pour le moment;), je limiterai ce blog à des photos et de courtes nouvelles.Le reste c'est sur geocyclab.

Nous faisons halte depuis hier soir à Bordeaux chez des amis de Barth, pour une durée encore indéterminée. Les copains gèrent l'administratif et les copines. Ça me laisse du temps pour... Ben peut-être pour bouger de mon coté et les attendre ailleurs. A suivre...

Chez Françoise, FanFan pour les intimes

Les résultats du foot parce que faut pas oublier la culture générale...

Le p'tit bar ou nous passons l'aprèm à Bordeaux. Des musiciens, du café, des canapés, le bonheur quoi.


PS: Ptite sœur, désolé j'ai pas encore de matière pour le documentaire animalier que je t'avais promis. Il faudra que tu te contente de ma tête, et oui pas de bol... Si t'insiste je peux t'enregistrer les ronflements de Fanch, c'est bestial à souhait!

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